FRANCE JAPON

Testée ou juste réflexion collective ??

10 mai 2010

Aujourd’hui j’ai eu mon premier entretien avec Jisaka-sensei… qui parle (il faut le souligner !!) super bien anglais... 2 ans aux Etats-Unis ça a du bon !!

Moi qui m’attendais à une présentation grossière de ses travaux et ensuite une visite du laboratoire soit avec lui soit avec un des ses assistants… ben je me suis plantée !

Alors, d’abord, il m’a demandé d’emblée qu’est ce que je savais faire… 1ère colle !!! Quoi répondre ? S’attendait-il à ce que je lui liste tous les TP que j’avais faits ? Tous les protocoles que j’avais vus ? ou s’attendait il à autre chose ?

Vu que j’avais lu le résumé de ses travaux que nous avait envoyé Yokota-sensei, j’ai répondu que j’avais déjà participé à l’extraction d’ADN de rat et par la même occasion réalisé une PCR. Autant mettre les pieds dans le plat d’autant que j’allais devoir en refaire des PCR.

N.B. Une PCR est une technique qui permet de copier un fragment d’ADN en de nombreuses copies, « normalement » toutes identiques au fragment de départ.

Ensuite il m’a demandé comment je ferai pour trouver dans un certain nombre de copies du même ADN, celles qui ont la séquence exacte de l’ADN de la mousse étudiée, pour pouvoir ainsi la publier sans erreur. 2nde colle….

1ère tentative de réponse --> traduire l’ARN en protéine et voir si la protéine obtenue est fonctionnelle ou non. Éliminer alors les ARN produisant la mauvaise protéine.

...même si l'ARN copié contient des erreurs, il y a une probabilité pour que la protéine puisse quand même être fonctionnelle ! moi et les proba ça a toujours fait 2... c'est pas le Japon qui allait changer la donne !


2ème tentative --> Northern Blot !

la reconnaissance entre l'ARN de la protéine d'intérêt avec une sonde spécifique (= fragment court d'ADN de mousse) suivie par la révélation de cette reconnaissance sur gel d'électrophorèse

Bon cette idée il l'a un peu discuté mais ça n'a pas eu l'air de lui déplaire...

Après il m'a juste dit que pour m'entraîner à manipuler j'allais réaliser 4 PCR sur 4 fragments d'ADN de mousse (de 2,6 kb) pour ensuite les séquencer. donc RDV demain à 1PM ...

A selle de bicyclette

Dimanche 9 mai 2010

à 12h rendez vous avec Shahi (chercheur aidant mon maitre de stage Jisaka-sensei) pour aller acheter des bicyclettes !!
Après avoir fait le tour des "Recycle shop" (i.e. magasin d'occaz) pour comparer les prix, finalement, nous avons trouvé notre bonheur dans un magasin type Truffault ou Jardiland, deux belles bicyclettes neuves (~75 euros) avec antivol intégré, sans vitesse mais avec une selle ultra confortable loin des selles tape-culs que l'on a en France. Il nous a aussi fallu acheter une licence pour les vélos pour avoir le droit de les conduire mais aussi en cas de vol ou d'infraction.


L'antivol est à la fois discret et efficace... Quand nous sommes arrivées à Osaka nous nous sommes étonnées, avec Fiona, de ne voir aucun antivol sur les vélos qui étaient laissés dans la rue... ils ont confiance en tout le monde ces Japonais !!
mais, en fait, c'est pas tout à fait vrai, même si le risque de se faire voler est quasi nul, il n'empêche que les policiers japonais recommandent de mettre un antivol...


alors quoi de mieux qu'un antivol intégré au niveau de la tige de la selle du vélo!!

Facile, invisible et ludique !


1ère utilisation du vélo --> DIRECTION MATSUE-JO: le château de Matsue !

Sticky or not Sticky ? That’s the question !!

Dimanche 9 mai 2010

Ce soir, nous étions invitées à rejoindre Shahi, chercheur aidant mon maitre de stage, devant Best, le magasin d’informatique de Matsue, à 18h. Et on a été agréablement surprise de voir que non seulement il avait invité Pinky et Sharif (celui sur la droite) mais également quasiment l’ensemble du personnel Bangladeshois (ou c’est Bangladeshien ?? Bengladeshi… ??) du Département des sciences de la Vie et de l’Environnement à notre petite escapade dans Matsue !
Petite escapade qui a commencé par un arrêt sur une rive du lac Shinji à proximité du Vogel Park où l’on avait une vue imprenable sur le lac et sur le coucher du soleil. Un peu frisquet mais impressionnant ! Mais pour se réchauffer rien de mieux qu’un café chaud acheté dans l’un des distributeurs à cannettes dont recèle n’importe quelle superette japonaise…
<----- Shinji Lake

Ensuite nous sommes allées à Saty. Il s’agit d’un magasin du genre les Galeries Lafayette en beaucoup plus étendu. Sur 3 étages vous avez l’embarras du choix. Quoique vous cherchiez : informatique, vêtements, vélo, sport, bricolage… vous le trouverez à Saty… Et pour celles (et peut etre ceux … on sait jamais) qui adorent les accessoires de cuisine : c’est la caverne d’ Ali baba en mieux puisque, en plus, ya tout plein de formes et de motifs plus originaux les uns que les autres !!!
_ 1er étage (enfin le rez de chaussée, mais au Japon c’est considéré comme un étage) : c’est l’alimentaire et la parfumerie.
_ 2ème étage : c’est majoritairement des vêtements féminins ou accessoires (maroquinerie…)
_ 3ème étage tout le reste : de l’équipement audiovisuel au linge de maison en passant par le textile enfant.
Après une bonne heure passée à découvrir ce lieu et à se dire qu’il faudra prendre le temps pour réellement tout voir et peut être acheter… nous sommes rentrées après avoir acheté le repas du soir et 2kg de riz…

Au menu assortiment de brochettes panées surprises et riz « sticky » maison…
Faire du riz au Japon ça ne s’invente pas et eh oui !! comme tout ce que l’on vit au Japon, on s’aperçoit que même pour les choses que l’on pense être basiques, des prérequis sont nécessaires…

_ Tout d’abord, l’achat du riz… contrairement à la France où les sachets de riz s’achètent pour des poids variant de moins de 250g à au max 2kg… Au japon, on parle direct de sac au lieu de sachet et ça commence à 2kg et il n’y a pas réellement de limite de poids : acheter 10, 20 voire 50kg de riz c’est quasiment monnaie courante… bon, nous, nous sommes restées assez raisonnables sur le poids (2kg) car, comme vous le lirez par la suite, c’était pas gagné pour arriver à en consommer même 50g !
_ Lors de nos achats, on a été assisté par Shahi et Azad, qui nous conseillait selon la qualité du riz, son prix et sa tendance à être « sticky ». En définitive, au japon, il faut retenir que, quel que soit le riz que vous achetez, au Japon, il sera toujours « sticky ».
_ L’utilisation d’un RiceCooker… ah ah LE grand moment… de solitude.

Regardez un peu cette jolie machine quasi ronde… avec ces 4 petits boutons… en japonais… et livré un mode d’emploi… devinez en quelles langues… Toutes sauf la bonne…


En plus il faut dire qu’on a pas pris le RiceCooker le plus simple avec ses 7 programmes écrits en kanji. Mais lequel est le bon ? lequel chauffe suffisamment pour cuire notre tasse et demie de riz ???




Première chose à faire c’est rincer le riz dans la cuve de l’autocuiseur: c'est-à-dire éliminer le maximum d’amidon en le rinçant à l’eau jusqu’à ce que l’eau devienne claire.
pas très claire tout ça !!


Puis ajouter au riz 1 tasse et demie d’eau par tasse de riz.
Facile !! … Et ensuite lancer la machine…
et c’est là.... que tout bascule…

Ben au bout d’une heure d’essai non fructueuse, on est allée toqué chez la voisine qui ne nous avait jamais encore rencontrées… ben elle n’a pas été déçue… elle a ouvert en pijama à deux filles qui ne savaient pas dire un mot de japonais pour expliquer la situation mise à part Sumimasen (désolées) et Gohan (=riz cuit) avec en main le mode d’emploi de la satanée machine…

Enfin, elle a accepté de venir nous aider, et avec l’aide d’une autre de nos voisines qui était arrivée entre temps, elles sont arrivées à la mettre en marche en appuyant une fois sur deux boutons et à nous expliquer qu’il fallait juste que l’on patiente jusque ça sonne. Et DING DING c’est cuit et délicieux… repas dégusté vers les 23h !!

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