FRANCE JAPON

Tanabata (七夕) : la fête des étoiles

Mercredi 7 Juillet 2010

encore une légende ! =P
Selon une légende chinoise, Tentei, l'Empereur Céleste avait sept filles.
La plus jeune, experte en tissage, était appelée la Tisserande (Shokujo ou Ori Hime).
Assise, chaque jour, devant son métier, elle ne tissait pas des tissus ordinaires mais uniquement des brocarts célestes pour chaque changement de saison.
Chaque jour, l'arrangement du Ciel était un de ses chefs d'œuvre.
Un jour, la princesse, qui s'ennuyait au Ciel descendit se promener sur terre. Là, elle rencontra un jeune vacher que tout le monde surnommait le Bouvier (Kengyû).
Ils tombèrent immédiatement amoureux l'un de l'autre.
Insatisfaite de sa vie solitaire au Ciel et de la surveillance sévère et constante de son père, la Tisserande rêvait d'un amour passionné, d'un avenir heureux et d'une vie paisible. Elle décida, donc, de rester sur Terre auprès de son compagnon, le Bouvier.
Ils formèrent alors un couple inséparable. Pendant que le mari travaillait aux champs, la jeune femme tissait...
Quelques années passèrent... de leur amour, un garçon, puis une fille naquirent.
Mais bientôt l'Empereur Céleste, mis au courant de la nouvelle vie de sa fille, entra dans une colère violente et envoya un Génie chercher sa fille pour la ramener au Ciel.
Séparée de son mari et de ses enfants, la Princesse se mit à pleurer de douleur.
Constatant la disparition de sa bien aimée, le Bouvier prit un enfant dans chaque bras et s'avança vers la porte du ciel.
Mais, au moment où il s'apprêtait à rattraper son épouse captive du génie céleste, la femme de l'Empereur apparut et fit naître d'un geste de la main une rivière large, profonde et aux eaux tumultueuses qui stoppa l'avancée du Bouvier.
Très affligé, ce dernier ne voulut pas quitter le bord de la rivière.
Et sur la rive opposée, la Tisserande ne cessait pas de verser des larmes, restant sourde aux injonctions répétées de son père de reprendre son travail de tissage céleste.
Devant tant d'obstination, l'empereur fit une concession: il permit à sa fille de retrouver son amant une fois l'an.
Depuis, chaque année, le septième jour du septième mois du calendrier lunaire, les pies célestes forment une passerelle provisoire au-dessus de la Voie Lactée (Ama no gawa), sur laquelle les amants stellaires: Véga (la Tisserande) et Altaïr (le Bouvier), renouvellent leur serment d'amour.
On dit qu'à l'aube de ce jour, il bruine souvent; ce sont les larmes de la princesse Véga qui, serrant ses enfants contre elle et tenant tendrement la main de son mari, pleure tristement.
Leur séparation tragique émut tout le monde et attira la sympathie de chacun.

C'est pourquoi, chaque année, le septième jour du septième mois du calendrier lunaire, beaucoup de gens restent veiller dehors pour contempler longuement dans le ciel les deux constellations Véga et Altaïr qui, ce jour-là, semblent se rapprocher au-dessus de la Voie Lactée.

Cette légende fut probablement introduite au Japon au cours de l'ère Nara (710-794) et incorporée à la légende indigène narrant la vie de la princesse Oto Tanabata, réputée pour les brocarts qu'elle tissait en l'honneur des dieux.


2 commentaires:

  1. Ouah, c'est beauuuuu! J aime bien cette histoire^^

    RépondreSupprimer
  2. Constatant la disparition de sa bien aimée, le Bouvier prit un enfant dans chaque bras et s'avança vers la porte du ciel.

    RépondreSupprimer

N'hésitez pas à cliquer sur les images pour les voir en taille réelle